Actu Education// Premier jour de la grève de 72 heures : Plus de 90% des enseignants ont répondu au mot d’ordre

La grève de 72 heures annoncée par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN) et la Coordination des Syndicats de l’Education du Togo (CSET) a démarré ce lundi 16 novembre 2020 sur toute l’étendue du territoire, apprend-on.

Les enseignants réunis au sein de la FESEN et de la CSET ont finalement mis leur menace en exécution. Ils observent à compter de ce lundi 16 novembre 2020, une cessation de travail de 72 heures. Joins au téléphone par nos confrères de L’Alternative, Houssimé Sénon, premier responsable de la FESEN, a souligné que la grève est suivie à plus de 90%. « Nous sommes en contact direct avec nos collègues à l’intérieur du pays. Les gens nous renseignent à chaque heure. Je peux vous dire que la grève est suivie à plus de 90% », a déclaré le Secrétaire général de la FESEN. Faut-il le préciser, ces enseignants grévistes ne demandent pas la lune. Ils ne réclament que de meilleures conditions de vie et de travail, surtout en ce temps de crise sanitaire liée à la covid-19. « Aujourd’hui, vous n’êtes pas sans savoir que depuis que nous avons fait la rentrée, il y a deux semaines, aucun crédit de fonctionnement n’est envoyé aux établissements, surtout les établissements primaires et préscolaires où les frais scolaires sont rendus gratuits et par rapport à cela, on a besoin de crédits pour le fonctionnement de ces établissements. On a envoyé deux boites de craies par endroit, une boite de craies de couleurs. Mais si vous êtes par exemple 20 dans l’établissement comme enseignants, combien de bâtons de craies vous pouvez utiliser dans la journée ? et c’est pour combien de temps ? », se demande Houssimé Sénon Selon lui, le gros problème c’est le statu des enseignants. « Le protocole d’accord que nous avons signé en 2018 a apporté l’accalmie dans le secteur. Même si ce n’est pas trop gros, il faut quand même reconnaitre que cela a apaisé les cœurs. Mais aujourd’hui, on nous dit qu’il faut en faire une relecture. C’est-à-dire que certains avantages devraient être revue à la baisse. Donc nous sommes contre cette relecture », a-t-il souligné. Les enseignants grévistes exigent aussi à ce que leurs établissements soient équipés pour une lutte efficace contre la propagation du coronavirus en milieu scolaire. « La grève est actuellement suivie à plus de 90%. On imagine déjà ce que cela va donner demain. Si le gouvernement ne dit rien, elle sera reconduite », a noté le Secrétaire général de la FESEN. Il faut rappeler que cette grève de 72 heures prendra fin le mercredi 18 novembre prochain. Godfrey A